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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
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Adé Mensah François (Sg Ugtci)
« Après le mot d’ordre d’arrêt de travail, j’ai été menacé »


Jeudi 27 Janvier 2011
 

Le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire après son mot d'ordre d'arrêt de travail en soutient aux travailleurs licenciés ou mis au chômage technique, à cause de la situation poste électorale a été traité de pro-Rhdp, voire de rebelle. A la suite de cela, Ade Mensah a été l'objet de menace. Dans cet entretien, l'homme qui reste incompris, fait un éclairci et dénonce.
Vous avez observe par solidarité avec vos camarades dont les conditions professionnelles sont des plus aléatoires, un arrêt de travail de 48 heures. Que peut-on retenir aujourd’hui?
Merci encore une fois de m'offrir vos colonnes, occasion et opportunité que je voudrais saisir pour remercier votre organe de presse. Sans doute devrions-nous réitérer toute notre gratitude à l'ensemble de nos adhérents et sympathisants et ils sont nombreux pour nous avoir suivi, n'en déplaise, à certains. La solidarité n'a pas de prix et notre devise à I'UGTCI, justifie notre position, car celle-ci s'entend par: Unité, Solidarité, Progrès. Les messages que j'ai reçus me confortent et me réconfortent en ce que la décision que nous avons prise l'a été comme nous l'avons souhaitée.
Certaines organisations ont reconnu qu’elles avaient l’habitude des grèves mais qu'elles demandent cette fois aux travailleurs d'aller au service et ce au risque de se faire licencier.
Je ne ferai aucun commentaire par respect pour l'orthodoxie syndicale qui est, ne jamais prendre le contre-pied d'une organisation qui décide d'une position au regard des intérêts professionnels de ses membres. Cependant, je note que l’on reconnait les réalités que nous invoquions.
Nous avons en effet appris que les horaires au titre du couvre-feu étaient aménagés. Au lieu de 19 heures, le couvre-feu serait repousse à 21 heures. Ce qui est un début n'est-ce pas de réponses a vos préoccupations?
Vous conviendrez avec nous, qu'avec un couvre-feu a 19 heure, les travailleurs concernés qui ne pouvaient joindre Abobo et Anyama étaient tenus de demeurer ou ils se trouvaient et de se loger comme ils le pouvaient avec tous les risques d'insécurité. Sont-ils financièrement nantis pour assurer de nouveaux frais d'hébergement et de repas, en plus de ceux faits pour assurer la survie de leurs familles? Avec les précédents horaires, les risques étaient nombreux et être pris de court, était coutume. Un simple exemple entre autres: pensez-vous qu'une veillée funèbre organisée en pleine journée puisse être chose aisée pour les travailleurs ou la population? L'horaire de 21 heures désormais retenue permettra de mieux s'organiser surtout pour les travailleurs concernés. Ensuite, avec la perspective du renforcement du parc-auto par des véhicules communément appelés " gbakas" qui seraient construit par la SOTRA, nous ne pouvons que prendre acte et d'espérer que cela soit effectif pour soulager les travailleurs. C’est donc dire qu'améliorer la mobilité el le temps de déplacement des travailleurs qui ont des horaires de début et de fin d'activité professionnelle est utile et nécessaire. II faut également relever le renforcement annoncé de la sécurité qui était aussi une préoccupation. A l'analyse des réponses indirectes à nous faites, nous voudrions souhaiter que celles-ci soient toutes traduites dans les faits.
Vous avez aussi évoqué les problèmes de cherté de la vie avec l'augmentation intempestive el démesurée des prix des denrées de grande consommation.
Rapprochez-vous de nos femmes, de nos sœurs et de nos épouses. Elles n'en peuvent plus malgré leurs débrouillardises. La situation est plus que difficile et nous en sommes a nous interroger. Quant au taux de pauvreté qui ne cesse de s'accroitre, nous en avons tous conscience.
Vous avez interpellé dans votre déclaration, toute la classe politique, la communauté tant nationale qu’internationale sur la gravité de la situation du pays et vous leur demandiez instamment de tout mettre en œuvre pour un retour effectif de la Paix.
A ce titre, vous aurez la possibilité de consulter toutes nos déclarations invitant les uns el les autres à plus de modération et à un rapprochement, car en tout état de cause, seul le dialogue sera le référentiel. Autant alors l'ouvrir dès à présent, car les Ivoiriens disent qu'ils sont fatigués et qu'ils n'aspirent qu'a vivre dans la Paix. Nous attendons donc que tous fassent preuve de dépassement dans le seul intérêt de notre pays et de toutes les populations qui y vivent.
D'aucuns disent que vous avez choisi un camp et que vous seriez du RHDP?
Nous n'avons cesse de rappeler qu'au sein de l'UGTCI, tous nous relevons de sensibilités politiques diverses et multiples et même certains se réclament Bossonistes. Le drame aujourd’hui est que les -positions strictement et exclusivement syndicales sont abusivement interprétées et cela est bien dommage. Nous affirmons en tant que Centrale syndicale, notre indépendance vis-à-vis de tous les partis politiques et entendons le demeurer. Notre idéal reste bien entendu la défense des intérêts professionnels et moraux de nos affiliés.
L’UGTCI dans son appel du 19 Janvier dernier à ses adhérents a lancé pour conclure qu'en tout état de cause, faute de normalisation de la situation, les travailleurs aviseront?
Ne pouvant rester plus longtemps dans la situation que nous connaissons, nous entendons ne pas être dans l’expectative au regard de nos difficultés. Sans doute serons-nous tenus avec nos structures, de prendre toutes nos responsabilités. Regardez l'histoire du monde et à titre d'exemple, la commémoration du 1er mai tient toute sa signification. Que les politiques s'accordent et nous libèrent.
Apres les 48h d'arrêt de travail, avez-vous reçu des menaces?
J'ai reçu des coups de téléphone pour me dire que je me suis déculotté, les masques sont tombés. Et chaque fois que je tente de savoir qui est au bout du fil, personne n'ose parler. Même le bon Dieu a été critiqué à plus forte raison moi. J'ai eu des menaces.
Certaines personnes se réclamant membres de l'Ugtci ont dénoncé le mot d’ordre sous prétexte que vous ne deviez pas prendre parti et dise qu'ils iront jus qu'au bout, jusqu'a demander votre démission?
Parmi ceux qui y sont allés, j'ai vu des greffiers qui ne sont pas affilies à la Centrale J'ai vu des gens intervenir qui ne sont pas secrétaires généraux. De tous ceux qui sont intervenus, il y a le syndicat des Inspecteurs qui est affilié. Mais je pense que c'est une question interne que je vais régler. Cette personne aurait pu m'approcher pour avoir des éclaircis et je pourrai lui apporter des éclaircis mais il ne l'a pas fait. C’est peut-être lui qui a pris parti mais moi Ugtci, je refuse de prendre parti parce que je veux éviter tout ce qui peut compliquer la situation. Je suis pour tout ce qui peut arranger. Ceux qui sont allés, ont dit certaines choses qui démontrent qu'ils ne sont pas syndicalistes.
Pourquoi avoir lancé le mot d'ordre au même moment que le Rhdp, c'etl ce qui a fait dire certaines choses?
Je ne veux pas empêcher les gens de croire. Le Rhdp a lancé sont mot d'ordre jusqu' à la sortie du président Gbagbo. Cela peut durer un mois, un an, dix ans. El s'il ne sort pas, moi je ne peux donc pas faire mon travail de syndicaliste étant donner que mes camarades souffrent et se disent que nous les avons laisse tomber? Et curieusement, à partir de ma déclaration, des mesures ont été prises pour alléger le .couvre-feu. J’ai même vu que dans un communiqué, on envisageait de prendre des mesures pour la fabrication de véhicules de transport pour le transport des travailleurs, ça, ça m'arrange. J'ai vu aussi que la sécurité allait être assurée, ça aussi ça m'arrange. Voici les questions qui me préoccupaient. Et il se trouve que le Conseil des ministres a décidé cela. Donc c'est en soutien à mes camarades qui souffraient que nous avons pris ces mesures.
Etes-vous prêt a relancer l’arrêt de travail si les mesures citées plus haut n'étaient pas respectées ?
Nous allons aviser. El nous ne faisons rien sans avoir convoqué ceux que nous devon s consulter.



Interview réalisée par JEAN PRISCA
 
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